Nous continuons notre tour d’horizon à travers notre Web Série « Entre 2 Portes », et cette fois nous nous arrêtons sur un sujet qui met les managers souvent en position délicate : « le fait religieux ».
De quoi parle-t-on ? La notion de fait religieux en entreprise concerne principalement des signes religieux visibles, tel que le voile, les absences pour une fête religieuse, l’aménagement des horaires et la possibilité de prier pendant les pauses.
Une des solutions portée par certains grands groupes nationaux est de se détacher des aspects religieux, et comme l’évoque la vidéo de s’attacher aux impacts que cela produit ou non sur l’organisation de travail.
« Les entreprises ne savent souvent pas trop comment gérer le fait religieux quand elles y sont confrontées, souligne Henri de Castries, ex-PDG d’AXA et président de l’Institut Montaigne qui a organisé, lundi 12 septembre, une conférence sur ce thème. Il ne faut être ni dans la négation ni dans la complaisance. »
Source : business.lesechos.fr
Pour aller plus loin : Un guide du fait religieux dans l’entreprise a été présenté par la ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social aux partenaires sociaux le 7 novembre 2016. Ce guide, établi en concertation avec les partenaires sociaux, rappelle le droit en vigueur et présente 39 cas pratiques pour répondre de façon concrète aux questions que peuvent se poser salariés et employeurs.
Une fois de plus, la vidéo propose de créer l’échange sur comment traiter en entreprise le fait religieux. L’accompagnement autour de cette vidéo doit idéalement permettre la mise en situation, pour s’entraîner à gérer ses situations, et permettre l’échange de pratiques dans le respect de la loi et des valeurs de l’entreprise.
Fait religieux en entreprise, ce que dit la loi :
🔹 Dans les administrations publiques ou les gestionnaires d’un service public : aucun agent ne peut manifester ses convictions religieuses par des signes ou un comportement prosélyte. Il se doit d’adopter un comportement impartial vis à vis des usagers du service public et de ses collègues de travail. Les manquements à ces règles doivent être relevés et peuvent faire l’objet de sanctions.
🔹 Dans les entreprises privées : si les libertés individuelles, dont celle de croire et de pratiquer sa religion, sont garanties, l’expression des convictions religieuses peut être limitée par le règlement intérieur si la nature de la tâche à accomplir le justifie, à condition que la limitation soit proportionnée au but recherché.
Source : Avis adopté et rendu par l’Observatoire de la Laïcité le 15 octobre 2013.